lundi 6 juillet 2009

Découvrir Vientiane en scooter – Part. 1…

Dès les premiers jours, Phone (prononcer “pone”), Sack et Shone se sont absentés pour passer le week end à Viang Vieng (la ville qui fait débat...j’aurai l’occasion d’en reparler…) avec de la famille venue de France.
Ils ont donc décidé de ne pas ouvrir le restaurant pendant leur absence et Hong a été chargé de m’emmener au Xieng Khuan (parc du Bouddha) qui est situé à 20 km de Vientiane.

Ca a fini par être bien plus que ça.

Première étape au Bouddha parc donc, mais surtout première sensation : le trajet qui sépare le centre ville du parc. Une immense route nationale large est absolument droite. Sur les côtés, des scènes et des images permanentes. Des habitations, des buffles, des étalages, des chèvres, des enfants qui jouent, des chiens…Plus on avance, moins la route est bonne. Plus on avance, plus la pauvreté se fait sentir…
Sur le trajet du retour, j’ai eu l’impression que tout repartait à zéro. On pourrait faire 10 fois l’aller-retour dans la même journée, il y aurait toujours des surprises.

Concernant le Xieng Khuan et ses sculptures, pas grand-chose à dire de plus que les photos, c’est à faire.

Très difficile de communiquer avec Hong, et j’ai plus subit qu’autre chose en ce début de première journée en sa compagnie. Je me suis donc laissé porter vers la suite de la visite, sans savoir où j’allais.

En l’occurrence il m’amenait au Pha That Luang, ou grand stupa sacré, entouré de ces deux temples : Vat Neua et Vat Tai (respectivement nord et sur). Il est considéré comme le monument national le plus important du pays. L’entrée et la visite du stupa en lui-même était fermée, je n’ai donc pas pu pénétrer dans cet immense bâtiment doré ! Ce n’est que partie remise.
Je me suis donc promené dans les alentours, notamment dans un des deux temples (pour être honnête je ne sais pas lequel des deux…) où j’ai pu rencontrer un moine sympathique avec qui j’ai discuté quelques minutes (vous pouvez voir sa trombine sur une des photos !).
Ce qui est frappant, c’est le contraste entre ces gros trucs immenses et brillants, et les habitations qu’il y a à peine 100 mètres derrière.
Ce n’est pas tout à fait en centre ville et le quartier alentours est plutôt pauvre (je pèse mes mots). Je n’ai pas eu l’occasion longtemps de m’y promener mais ce fut suffisant pour être à la fois séduit et mal à l’aise.
La raison pour laquelle j’ai du partir est drôle : Un petit animal était dans un coin de rue, absolument pathétique…tremblant, replié sur lui-même, un œil bien amoché…bref, je m’approche pour l’observer de plus près jusqu’à ce qu’un chien du quartier s’approche d’un pas un peu trop assuré à mon goût et se mette à aboyer avec une violence assez rare.
Vu le contexte, la gueule du chien et la paranoïa qu’il y a autour de la rage, je dois dire que je ne faisais pas le beau. D’autant plus que j’ai un savoir faire avec les chiens qui est proche de zéro et que même un bichon avec des tresses me fait peur quand il est dans les bras de sa « maman ».
J’ai tracé ma route, tout droit, jusqu’à ce qu’il finisse par arrêter de me suivre et d’aboyer…c'est-à-dire 5 minutes plus tard à l’autre bout du quartier, au niveau du site touristique…
C’est pathétique, mais j’ai palpité !

Je remonte à dos de scooter et la suite de la visite est le moment de la journée qu’on peut appeler, « une branlée ».
On s’enfonce dans les quartiers pauvres, et plus ça va, plus pauvre n’est plus le mot qui convient…c’est la misère totale. Il finit par s’arrêter devant un tas de taule sur lequel était assise une vieille dame. On se salue, et il me fait comprendre que c’est sa mère, qu’on est chez lui.
Je ne sais pas vraiment comment décrire la situation…c’est assez terrible et surtout très insalubre…Dans un moment comme ça, avec en plus la barrière totale de la langue, désolé maman, mais un verre ne se refuse pas !
Difficile de prendre des photos vous imaginez, même si j’ai compris à posteriori que ça lui aurait fait plaisir et qu’il en aurait même été fier.
Dans un coin, il y avait un lit que j’ai compris être celui de sa mère. Au dessus, il y avait les photos d’un homme en tenue militaire. Je n’en sais pas plus.

Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bizarre, quel choc…
C’est tellement différent et tellement réel…

Cette journée aura aussi été l’occasion de vivre de l’intérieur « la circulation en Asie ». C’est à faire une fois dans sa vie.

Le soir nous étions tous les 5 à la maison, Hong, ses 3 collègues et moi-même. Hong nous a préparé comme d’habitude un festin délicieux. J’ai payé mes tournées de Beerlao (la bière nationale, j’en parlerai par ailleurs) et nous avons tous bien rigolé, sans se comprendre…
J’ai envisagé de sortir me balader un peu en ville, mais je me suis aperçu après avoir galéré pour leur expliquer que je sortais que je n’avais pas de cadenas. J’ai donc repassé 10 minutes à leur dire que finalement je restais (merci l’embrouille), en essayant d’en donner la raison…Quelques dessins, des signes, et le tour est joué.

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