lundi 6 juillet 2009

Découvrir Vientiane en scooter – Part. 2…

Le lendemain, un dimanche dont le programme était encore indéterminé au réveil…Jusqu’à ce que Hong vienne vers moi et me fasse signe de le suivre.

J’exécute, et me retrouve une fois de plus embarqué sur son scooter sans savoir où j’allais.
Il est malin ce Hong, il m’a emmené jusqu’à un « magasin » qui vendait entre autres des cadenas !

A partir de ce moment là, nous avons passé la journée ensemble, au grès de ses envies. Il m’a promené un peu partout en centre ville et dans la proche campagne avec régulièrement, des étapes. Notamment chez une femme avec un bébé, qui est leur bébé !
C’était mignon, mais assez particulier.

Les autres étapes avaient pour point commun de proposer des Beerlao !
Un cadre et une clientèle à chaque fois très différents, mais toujours la même finalité, une Beerlao entre les mains.
Là encore j’ai un peu subit le programme de la journée, mais j’aurai pu plus mal tomber !

Ca a été l’occasion d’essayer de peaufiner la communication et de travailler mon Lao (je n’avais pas encore acheté le petit livre magique avec des phrases en Lao, j’avais juste quelques mots sous la main).
On était comme des potes, mais sans pouvoir discuter.
J’ai quand même essayé de lui faire comprendre qu’il devrait un peu temporiser la gnole à cause du scooter, mais j’ai aussi vite compris qu’ici il n’y a pas de règles et que c’est comme ça que les choses se passent.
Il a su rester serein et prudent…ouf…

Le petit plus :
Une étape de plus…une bière de plus, à priori.
Mais ça avait l’air différent.
On semblait être chez des gens, qui jouaient à la pétanque devant la maison.
Là on me donne une serviette et en m’approchant je comprends qu’il s’agit d’un sauna.
Attention, pas un des nombreux trucs à touristes avec écrit « massage » en gros en bord de route. Là pour le coup, c’était rustique et traditionnel.
Moi qui adore les saunas et hammams, j’étais au paradis.
Hop, à poil, avec la petite serviette pour cacher tout ça, et nous voilà dans le jardin de ces braves gens.
Le système est plutôt drôle. Un espèce de garage en béton, séparé en 4 pièces, avec derrière entre deux murs un immense feu ! Des trous dans les murs permettent à la chaleur d’entrer et au niveau de ces trous, des grilles recouvertes de plantes qui dégagent des vapeurs très agréables, comme dans les hammams finalement. D’ailleurs, vu l’humidité extrême de leurs « saunas », c’est plus du hammam que du sauna, en tous cas comme on l’entend chez nous.
Une petite barrière en bois sépare le côté femmes et le côté homme.
C’est amusant de voir toutes ces petites laotiennes à moitié à poil qui se pomponnent et se crèment le visage. C’est un peu comme les pubs Ushuaia, mais pour les pays pauvres.
Des grands réservoirs pleins d’eau servent de douche et une carafe pleine de thé bouillant est à disposition devant l’entrée des saunas.
Nous avons alterné plusieurs sessions « douche – sauna – repos – douche – sauna – repos » et je peux vous dire que le système est aussi rudimentaire qu’efficace. C’est chaud !
Bref, c’était génial. J’y reviendrai, et souvent !!!

Nous repartons donc d’ici dans un état de bien être absolu et il m’emmène jusqu’au Patuxai, l’arc de triomphe de Vientiane, au bout d’une immense avenue (Lan Xang) assez impressionnante.
Il a du à ce moment me quitter pour aller préparer le repas pour toute la famille qui était de retour de week end.
Le coin est très agréable, il y a de beaux espaces verts, une fontaine, une grande esplanade. Beaucoup de laotiens se promènent et trainent par ici quand il fait beau. Le Patuxai est plutôt balaise et très joli, je me suis donc tranquillement installé sur un banc, à observer les gens et les enfants qui jouent au badminton partout autour, même juste en dessous (imaginez des gosses jouer au badminton sous l’arc de triomphe à Paris).

Je rentre tranquillement à la maison, au moment du couché de soleil, quand l’activité de la ville s’éteint, sans savoir ce qui m’attendait en arrivant.

Toute la famille était là, oncles, tantes, grands parents, qui vivent pour la plupart à Paris.
J’ai été convié au repas qui fut absolument phénoménal.
Après quelques Beerlao, beaucoup de samossas (faits maison, incomparables avec tous ceux que j’ai pu goûter en France) et d’autres plats en tous genre, je pense naïvement avoir fini un bon repas.
Mais je vois à côté, une grande table qui se dresse, et je comprends que ça ne fait que commencer !
Nous passons à la suite : tellement de plats qu’on ne savait plus où poser ses couverts ! Du sanglier, du poisson, des œufs de fourmis et bien d’autres choses plus classiques…le tout agrémenté de vin rouge du Chili.
Après quoi nous retournons à la table initiale qui était recouverte de plateaux de fruits, du jardin pour la plupart.
Une orgie romaine à l’asiatique…ça me plait.
Pour la petite histoire, c’est une famille qui a un passé anti-communiste et pro régime royal, pro Etats-Unis…J’ai eu l’occasion d’apprendre pas mal de choses sur toutes cette période et cette histoire.
Ils sont tous partis en France à l’indépendance en 1975 sauf le grand père, ex partenaire de la CIA, qui a tout simplement passé 20 ans en camp de rééducation à faire du travail forcé pour la gloire du régime communiste.
Le plus jeune de la famille a pu rester au pays sans trop de problèmes car il était trop jeune à l’époque pour avoir pris parti. Sans trop de problèmes donc, mais quand même contrôlé et suivi dans tout ce qu’il fait, depuis toujours.
En l’occurrence, il fait fortune en achetant du vin rouge entre autres à la France, au Chili, à l’Australie et en le revendant à la Thaïlande et au Vietnam.

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